DEFINITION DETAILLEE
Toute action se définit forcément par un sujet, un verbe et un objet sur lequel porte l’action. La traçabilité porte forcément sur des objets. Or la nature de ces objets n’est jamais homogène pour être définie de façon unique. De plus, un prestataire de transport cherchera à connaître des détails sur l’expédition d’un colis, alors que son client ne s’intéressera qu’à un lieu à un instant donné. Ces précisions font partie intégrante de la définition d’un projet de traçabilité.
1. Les objets tracés
Dans tout process, on trace une entité physique, qu’on pourra définir comme un objet physique, et utiliser en tant que terme générique. Plus exactement, on peut tracer une unité de consommation comme un groupe de palettes, qu’on considérera alors comme une entité dans sa globalité. On identifie le type d’objet, ou le contenant associé au produit. Pour un même produit fini, on aura également plusieurs types de contenants, ou d’emballages :
- L’unité de consommation elle-même ;
- Les sachets, comme par exemple pour du co-packing ou des lots promotionnels;
- Les cartons, de tailles différentes selon les destinataires, la nature du produit, le type de manipulations à effectuer...
- Des couches de palettes, dans le cas de palettes non homogènes, ou qui contiennent au moins deux produits différents ;
- Des palettes, dès que les quantités l’imposent, et pour des raisons de facilités de manipulation.
Il est important de souligner que chaque entité est identifiée de façon unique, quelle qu’elle soit. Sur ces objets, on cherche à conserver certaines caractéristiques ou informations.
2. Les informations
Chacun de ces objets doit être identifié et codifié dans un système de gestion. Prenons l’exemple d’un site logistique. Cela signifie que dans l’entrepôt virtuel, chaque objet de traçabilité doit être représenté par un code à partir duquel on peut connaître immédiatement les informations nécessaires à sa gestion, comme par exemple :
- La référence du produit, donc la nature de la marchandise, la combinaison Référence/Couleur/Taille dans le cas d’un produit décliné en plusieurs " versions ", par exemple dans l’industrie textile. C’est une des caractéristiques tracées.
- Les dates de fabrication, de limite de vente, de fin de commercialisation...
- La date d’entrée en stock, qui peut être considérée comme une date FIFO ;
- Les niveaux de stocks minimum, maximum... en quantités etc.
Il faut distinguer deux types d’informations : les informations qu’on pourrait définir comme "statiques" des informations de type "historique". Une information statique correspondrait par exemple à l’état d’un colis, ou l’emplacement d’une palette à un instant donné. Au contraire, les historiques n’ont pas de limite de temps. Les progiciels de gestion d’entrepôt peuvent attribuer de façon automatique un numéro unique à tout objet qui entre sur le site. D’une façon générale, il est possible, par une requête, de connaître le trajet d’un objet (au sens du système) à partir de son entrée jusqu’à sa sortie.
Tout ceci pourrait correspond à une recherche directe d’informations. Une recherche indirecte oblige l’utilisateur, toujours à partir d’un numéro d’objet, à passer par une base de données pour rechercher d’autres informations. Par exemple, on retrouve une palette qui avait été physiquement "perdue" dans un entrepôt, et grâce à son numéro identifiant, on peut savoir par quel transporteur elle est arrivée.
Les informations tracées sont toujours très nombreuses pour être traitées manuellement, que ce soit pour être écrites à la main sur une étiquette apposée sur l’emballage, ou saisies dans le système de gestion. C’est pourquoi on les codifie grâce entre autres aux différents types de codes reconnus par les normes EAN-GENCOD.